Monter sa startup est un rêve qui est partagé par nombre de jeunes diplômés ou autodidactes, car c’est un modèle d’entrepreneuriat qui évoque le dynamisme, l’esprit pionnier, l’inventivité. Pour ceux qui ont travaillé dans de telles structures, ce constat se vérifie assez facilement. Malheureusement, il y a aussi des startups qui n’appliquent pas forcément ces principes fondateurs, avec des abus et surtout de nombreux échecs. Ceci s’explique principalement par des dysfonctionnements à certaines étapes clés de la vie de ce type d’entreprise. C’est notamment le cas lors de la phase du développement du produit, où les équipes peuvent aisément tomber dans des pièges, comme celui de se focaliser de trop sur la lointaine finalité et pas assez sur l’expérience utilisateur. Ne pas intégrer le client tout au long du processus de créativité et lors des phases de test est comparable à avancer en aveugle sur un territoire inconnu. C’est pourquoi certains acteurs économiques, qui ont analysé ce problème et trouvé des solutions, sont en capacité d’accompagner les startups pendant toute la phase d’amorçage et de développement, afin de les guider en adoptant un état d’esprit bien particulier : le design thinking. Nous allons voir, dans cet article, ce qu’il en est exactement et comment faire pour adopter le mindset adéquat pour créer une dynamique fertile dans une startup.
Le cycle de vie d’une startup
Au départ est une idée. Un concept qui nait dans l’esprit d’une personne inventive, qui souhaite apporter une plus-value à ses futurs clients. Cette idée peut prendre de nombreuses formes, allant d’un service innovant ou un produit qui va faciliter la vie de ses utilisateurs. Dans certains cas, avant même d’en parler en dehors de son cercle de personnes de confiance, il s’agit de faire déposer un brevet afin de protéger son idée ou son concept. En amont, il va falloir être efficace dans la structuration de ses idées, ce que nous pouvoir voir ici : https://www.puzzleagency.com/magazine/design-sprint-generer-un-maximum-didees-en-un-minimum-de-temps/. Nous y reviendrons bientôt.
Il s’agit ensuite de réunir une équipe resserrée, de confiance, pour nous accompagner dans nos démarches. Le chemin qui nous attend sera pavé d’embûches et il est rare de pouvoir s’en sortir seul. Nous arrivons alors en phase de création de la société, avec la nécessité de jeter les bases de l’entreprise pour son avenir. C’est par ailleurs à ce moment-là qu’une startup va devoir réaliser une campagne de financement, qui prend généralement la forme d’une collecte de fonds, notamment via des investisseurs privés et publics. Une étape difficile, où il faut convaincre en n’ayant pas forcément une démo à montrer, même si c’est souvent incontournable. D’où l’importance de la fameuse love money, les premiers fonds de la startup qui vont permettre à créer quelque chose qui servira à convaincre.
Ensuite, c’est l’étape de design à proprement parler pour développer son produit qui va donner vie à un premier prototype avant la phase de test puis de commercialisation. Du moins, c’est ce qui se passe dans la plupart des cas. Cette phase créative peut fréquemment se gripper si l’on n’a pas les bases et les notions d’efficacité, en adoptant ce que nous appelons le design thinking qui donne vie à plusieurs design sprints qui vont successivement donner vie à l’idée initiale. C’est ce que nous allons voir ensemble.
Une philosophie axée sur l’efficience
Par ce terme, nous entendons mêler une efficacité avec le concept de rendement. Il ne s’agit pas uniquement de la phase de production du bien ou du service que nous allons commercialiser avec notre startup, mais de tous les processus internes, à tout moment. C’est davantage un état d’esprit qu’une méthodologie rigide, bien au contraire. Le design thinking est en quelque sorte une reprogrammation de ses modes de pensée, afin de pouvoir être le plus fertile en un temps record, en sachant séparer au niveau des idées le bon grain de l’ivraie. Effectivement, il n’est pas rare de se perdre dans des détails qui n’ont aucune importance, ou encore de trop se focaliser sur le produit en cycle fermé.
C’est autour du client, de l’utilisateur final, que doit se structurer une startup. Les idées doivent être à tout moment confrontés au réel, au marché, même au sein d’un échantillon réduit. Prenons l’exemple d’un stylo : on peut imaginer une nouvelle fonctionnalité soi-disant disruptive et révolutionnaire, mais est-elle vraiment intégrée dans l’écosystème de vie de chacun de nos cibles ? Est-ce qu’elle ne va pas paraître vaine, ou demander trop de temps à l’utilisation ? Est-ce réellement une plus-value ? Une légende relate très bien cette problématique : à l’époque de la conquête spatiale, les États-Unis ont dépensé des millions de dollars pour créer un stylo avec une encre utilisable dans l’espace, mais en vain. Les Soviétiques n’ont rien dépensé et ont connu du succès en utilisant… des crayons à papier.
Nous isolons ainsi plusieurs étapes dans le design thinking : une attitude empathique et altruiste, une bonne définition des problèmes, une conception rationnelle, puis le prototypage et les phases de test qui s’ensuivent. Le tout avec agilité et flexibilité, n’hésitant pas à revenir en arrière pour mieux rebondir. Afin de réduire les délais, car le temps joue contre une startup, il s’agit d’adopter du design sprint, c’est-à-dire des phases courtes pour donner vie à une nouvelle fonctionnalité ou une amélioration au produit. Ce sont l’accumulation d’objectifs court-termistes qui permettront d’arriver à un résultat final déjà éprouvé par les utilisateurs tout au long du processus de production. Les informaticiens et développeurs auront ici reconnu une philosophie se rapprochant de la méthode Agile.